Les Âmes du Monde
Livre 3 de la trilogie des Trois Marie
Ava Torrent
Ce roman emmène le lecteur à la découverte des treize Ishshah, un cercle de Femmes, de treize disciples, treize initiées qui ont marché aux côtés de Jésus de Nazareth et qui l’ont entouré de leur présence éclairée.
La sagesse ne peut pas être transmise, reprit Anne, ne la cherche pas, ne lui résiste pas non plus, elle est déjà là, à l’intérieur de toi. Tu n’as plus qu’à la laisser éclore.
ISBN 978-2-940095-46-9
310 pages
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Extraits
Qui étaient ces mystérieuses femmes ? Elles avaient l’air si sereines, si pleines de grâce.
Tonka pivota lentement sur elle-même et scruta les visages tendus vers elle. Douze. Elles étaient douze. Douze femmes de culture, de classe, d’origine, d’âge différents. Elles ressemblaient à un arc-en-ciel, une explosion de couleurs, une ondée de fraîcheur. Elles n’étaient pas vêtues de noir, de gris ou d’écru comme la plupart des femmes qu’elle avait jusque-là croisées sur son chemin. Ces femmes-là étaient coiffées de voiles éclatants, chacune portait sa propre couleur. Bleu, pourpre, vert, orange, turquoise, safran…
Vingt-quatre yeux bienveillants fixaient Tonka et l’invitaient à rester, comme si elles se connaissaient depuis toujours. Un éventail de sourires illumina l’atmosphère, radieux, complice, rassurants ou timides mais tous profondément sincère.
Qui étaient ces mystérieuses femmes ? Elles avaient l’air si sereines, si pleines de grâce.
Pouvait-on être femme et en paix avec soi-même ?
Nous possédons trois centres principaux logés dans notre corps
- Il se situe ici, dans notre bas-ventre, dans notre grotte et dans les délicieux jardins qui l’entourent. Si nous perdons le lien avec ce centre, nous perdons la plénitude de notre âme et nous perdons le contact avec notre force intérieure qui nous permet justement d’Être Celle que nous sommes. Notre grotte abrite le sang, la vie, la création, elle est le point d’ancrage de notre lien avec notre Mère Terre. Mais nous les femmes, nous sommes aussi et surtout le trait d’union entre le ciel et la terre, le haut et le bas, le divin et la matière. La nature nous a parfaitement bien équipées pour cela. Nous possédons trois centres principaux logés dans notre corps, trois centres qu’il faut garder actifs et reliés entre eux. Il y a la petite graine au centre de notre tête. Notre cœur dans notre poitrine. Et notre grotte dans notre bas-ventre. Ce sont là les trois points d’ancrage de notre alignement qui nous ouvrent à notre « Je Suis », celui dont Jésus est venu nous rappeler l’existence… puisque nous l’avons oublié.
Du feu qui se consume, là, à l’intérieur de toi, qui te nourrit et t’inspire
- Toi aussi tu es porteuse du feu sacré…
- Moi ? Tu parles de quoi ? Quel feu sacré ?
- Du feu qui se consume, là, à l’intérieur de toi, qui te nourrit et t’inspire, qui te donne la force d’être la femme que tu es réellement. Ici, nous t’avons toutes reconnue, tu es une des nôtres. C’est indiscutable. Écoute, Tonka, que tu le veuilles ou non, un jour où l’autre, il faudra bien que tu acceptes d’être cette femme et que tu commences à la rayonner. Sentir que quelque chose de particulier vit en soi est une chose, et c’est déjà très bien, mais ce n’est pas suffisant. L’essentiel c’est de le rayonner, de la partager, de le laisser vibrer avec toujours plus de force afin de contaminer le monde autour de toi. C’est ça notre mission. Je reconnais que ce n’est pas toujours facile, les raisons de se replier sur soi-même pour se faire toute petite ne manquent pas. Mais en même temps, ce sont elles qui nous poussent à devenir toujours plus fortes, plus confiantes et plus puissantes.
Un simple groupe de femmes qui aiment partager des petits moments de sororité
- .. mais qui êtes-vous ?
- Oh, nous ? Un simple groupe de femmes qui aiment partager des petits moments de sororité, ça nous fait du bien. Peu importe qui nous sommes individuellement, ce qui compte pour nous, c’est le noyau que nous formons et les liens que nous tissons, jour après jour…
- Nous prenons soin d’un enseignement qui nous a fécondées, nous le nourrissons dans nos cœurs et nous œuvrons pour redonner vie au Sacré.
- Nous sommes des femmes qui se sont simplement mises au service de la vie sur Terre, avec la conscience du cœur. Nous offrons ce que nous avons de plus beau à offrir : ce que nous sommes réellement et nous pensons qu’il n’y a rien de plus beau.
- Mais nous aimons aussi parler de toutes sortes de petites choses insignifiantes… celles qui font les grandes choses.
- Et notre péché mignon c’est de célébrer notre essence féminine, d’honorer les femmes que nous sommes réellement.
- Et ça nous apporte le sourire !
- Oui, ça nous remplit le cœur de joie !
Il allait poser sa grosse main velue sur la poitrine de Tonka lorsque Anne s’interposa brusquement.
… Elles se dirigeaient vers la Porte de Siloé pour reprendre le petit chemin escarpé qui gravissait en lacets le mont des Oliviers avant de s’élancer en ligne droite sur le grand plateau surplombant Béthanie. Maryam marchait devant. Maryam la Mère, la pure, la silencieuse, celle qui était bénie entre toutes. De la main droite, elle retenait sur sa poitrine les deux pans de son voile bleu azur, de la main gauche, elle soulevait son manteau pour éviter qu’il traîne dans la boue verdâtre qui s’était amassée au coin des rues. Une violente pluie s’était abattue sur la ville durant la nuit. L’eau et la poussière s’étaient agglutinées, creusant de profonds sillons dans les chemins de terre battue, générant une sorte de fange gluante qu’elle ne pouvait s’empêcher de comparer au cœur de certains juifs. Derrière elle, dans sa robe pourpre, la Migdalah, la fiancée sacrée, la suivait songeusement, le regard perdu dans un vague lointain. Mais peut-être pas si éloigné que cela. Avec un étrange sourire de satisfaction, elle serrait son petit paquet d’herbes et de plantes médicinales contre son cœur. Anne et Jacobée discutaient à voix basse, elles faisaient une relecture plus nuancée des récents événements. L’une, chaudement enveloppée dans un long manteau violet qui mettait en valeur sa chevelure argentée, l’autre, calme et sereine sous son voile de couleur aubergine enroulé autour de la gorge pour la garder bien au chaud ; elle portait à son bras un panier rempli d’écheveaux de laine aux teintes chatoyantes.
La Porte de Siloé était gardée par trois hommes, ils faisaient partie d’une milice armée engagée au service du temple, chargée de surveiller les allées et venues des passants. Il y avait peu de monde à cette heure-ci du jour. Un commerçant passa devant eux, tirant péniblement une charrette remplie de marchandises, il croisa une femme qui traînait un enfant par la main. Les gardes les toisèrent sans réagir. L’un d’eux était appuyé contre la muraille, les yeux mi-clos, profitant d’une petite percée du soleil. Les deux autres discutaient en ricanant. Tout à coup, un des deux hommes donna un coup de coude à son voisin :
- Vise un peu qui nous vient là !
- Oh, oh ! Ne seraient-ce pas les femelles du prophète ?
Celui qui prenait un bain de soleil sursauta, clignant des yeux en direction de ses compagnons, et ânonna d’une voix engourdie :
- Hein ? Nous avons de la visite ?
Maryam était arrivée à la hauteur du point de contrôle. Elle avait entendu les paroles blessantes des gardes, mais ne réagit pas à leurs insultes. Tranquillement, elle passa son chemin, la tête haute, en regardant droit devant elle. Les gardes n’eurent pas le réflexe de l’arrêter, ils la laissèrent passer, comme si elle n’avait été qu’un petit courant d’air à peine perceptible. Par contre, ils s’empressèrent de barrer la route de la Migdalah. Les trois malabars, torse bombé, mains sur les hanches, jambes écartées, se plantèrent au milieu du chemin et lui firent signe de s’arrêter.
- Alors, on se promène ?
- On prend un peu d’air ?
- Votre maître vous autorise à vous promener toutes seules ?
Maryam s’était arrêtée de l’autre côté du portique et observait la scène d’un regard triste et désolé. Jacobée, Anne, Rachel et Tonka avaient rejoint la Migdalah, qui ne prit pas la peine de répondre aux gardes ; elle se contenta de les dévisager d’un air noble et souverain. D’un mouvement d’épaule, elle les bouscula et passa son chemin. Mais les gardes avaient déjà flairé une magnifique nouvelle proie. L’un d’eux s’approcha crânement de Tonka, il tourna autour d’elle en la scrutant de la tête aux pieds comme un éleveur de bétail qui examinerait de la marchandise.
- Mais c’est qu’il a bon goût le rabbi !
- Ma parole ! C’est bien lui qui répète à qui veut l’entendre qu’il faut s’aimer les uns les autres ?
- Ouais, ben… je dois avouer qu’il est plutôt bien inspiré, dit-il en approchant son visage si près d’elle que Tonka sentit le souffle de son haleine chargée fouetter ses narines. Avec celle-là, je veux bien faire un effort pour mettre son enseignement en pratique.
Affolée, Tonka se raidit et fit un pas en arrière, sa bouche se déforma en une terrible grimace de dégoût. Elle tenta de repousser l’homme d’un mouvement du coude, mais il la saisit durement par le poignet et siffla dans ses oreilles :
- Quoi ? Tu veux pas ? Tu veux pas m’aimer comme lui il t’aime ? C’est pourtant bien ce qu’il vous enseigne, non ?
- T’inquiète, ma jolie, il sera d’accord de partager, il paraît qu’il est pas égoïste ton rabbi !
Le dernier garde s’approcha à son tour de Tonka et passa un bras autour de ses hanches.
- Moi aussi, elle me plaît bien cette petite ! Et si on s’y mettait à trois ?
Il allait poser sa grosse main velue sur la poitrine de Tonka lorsque Anne s’interposa brusquement. Elle se plaça fermement entre eux, droite et stoïque comme une sculpture de marbre. Des étincelles aussi puissantes que la foudre jaillirent de ses yeux. Elle leva sa main droite et siffla avec une souveraine autorité :
- Suffit !
Les trois hommes sursautèrent, les yeux écarquillés par la surprise, et restèrent un instant bouche bée, comme suspendus entre ciel et terre. Anne prit la main de Tonka et fit signe aux autres de la suivre. Ensemble, elles passèrent rapidement sous le portique, rejoignirent Maryam et la Migdalah puis s’élancèrent sur la route escarpée qui menait à Béthanie, laissant les gardes ahuris tout penauds derrière elles. Ils ne comprenaient pas ce qui venait de se passer ni pourquoi ils avaient si bêtement laissé s’échapper une occasion en or de prendre un peu de plaisir.
Je vous demande de chérir votre vulnérabilité, de comprendre qu’elle n’est pas faiblesse, mais force de changement et d’évolution
- Je vous l’ai dit, vous le savez, des moments de grandes turbulences approchent. Écoutez-moi bien mes amies, ce n’est pas le maître qui vous parle. C’est l’ami. Je veux que vous sachiez à quel point votre présence douce et alignée, votre regard plein d’amour, vos sourires bienveillants, vos silences complices me font du bien. Merci. Merci à vous toutes d’être celles que vous osez être.
» Je vous demande, mes amies, de rester unies, de vous soutenir, de vous entraider les unes, les autres, de ne former qu’Un au sein du seul et unique Esprit de lumière qui donne la Vie. Vous le faites déjà naturellement, mais je vous demande de faire un pas de plus, de permettre à l’Éternelle, notre Mère, de rayonner son amour et sa présence divine à travers vous. Je vous demande de regarder le monde avec ses yeux, de fouler le sol avec ses pieds respectueux, de parler avec ses paroles de tendresse et de compassion, de toucher avec ses mains guérisseuses, de diffuser son amour, d’insuffler sa présence divine tout autour de vous. D’aimer comme Elle vous aime. Car Elle est là, présente et vivante en chacune de vous, mais aussi en chaque humain, chaque animal, chaque végétal, chaque minéral. Célébrez-La. Glorifiez-La en rendant culte aux arbres, aux plantes, aux animaux, aux insectes, aux montagnes, aux pierres, au vent, à la pluie, à la lune… à la Vie ! Je vous demande de chérir votre vulnérabilité, de comprendre qu’elle n’est pas faiblesse, mais force de changement et d’évolution, porteuse d’espoir.
» Mes amies, je vous le demande, unissez-vous, que les plus courageuses soutiennent les plus faibles, que celles que des siècles de sagesse divine ont instruites soient compatissantes envers celles qui débutent sur ce chemin, qu’elles les éduquent, les éclairent, les accompagnent avec respect et bienveillance. Que celles qui ont ouvert leur cœur à la Lumière de notre Mère guident celles qui cherchent encore leur chemin dans l’obscurité. Que les plus riches assistent les plus pauvres. Unité, service, amour et sororité, telle doit être votre devise. Que chacune de vous perçoive en n’importe quelle autre femme sa sœur, son égale et l’égale de toutes les autres femmes de la Terre. Chaque fois que l’une d’entre vous réalisera la puissance de son « Je Suis », dans l’humilité et la sagesse de son coeur, elle invitera toutes les autres femmes de la Terre à faire de même, elle rendra le feu créateur disponible à toutes et à tous et contribuera ainsi aux changements à venir qui vont soutenir les transformations de l’humanité. Soyez un exemple pour tous.
» Je vous demande de porter et de transmettre mon message d’amour. Pardonnez chaque fois que l’occasion se présentera. Soyez courageuses et authentiques, ne vous laissez pas décourager par vos défaites ni enorgueillir par vos succès. Il y en aura. Il y en aura beaucoup. Les défaites servent à apprendre et les victoires à encourager. Continuez sur votre chemin, ne vous laissez pas influencer ni dérouter, n’écoutez que la sagesse de votre âme, votre force intérieure souveraine.
» A vous, mes amies, je vous demande de guider les hommes, de leur indiquer la voie du cœur, vous l’avez comprise. Montrez-leur le chemin, prenez-les par la main avec patience et humilité, même s’ils croient que c’est à vous de les suivre. Ne vous détournez jamais de cette mission, car elle est vôtre. Je vous demande d’être les filles de la Déesse, notre Mère l’Éternelle. Elle sera toujours auprès de vous. En vous.
Jésus se tut et baissa humblement la tête. Un long silence s’installa dans la cour ensoleillée. Les unes avaient la chair de poule, d’autres pleuraient doucement. Shlomit se serra contre Anne. Jacobée soupira bruyamment, consciente de la portée de leur mission.
C’était le moment où jamais, le moment où elle devait être présente à ses côtés
Ce soir-là, on entendit résonner le son du cerf noir de Tonka jusque tard dans la nuit. Elle chantait dans les collines, pour la Terre, pour les âmes égarées, pour les jours à venir. Jésus et la Migdalah ne fermèrent pas l’œil. Ils restèrent longtemps couchés côte à côte, en silence, conscients de vivre un des derniers et rares moments d’intimité qui leur serait offert. Figée dans une étrange torpeur, la Migdalah sentait son sang se glacer dans ses veines et son cœur s’appesantir jusqu’à devenir une pierre froide et inerte dans sa poitrine. Jésus lui avait dit qu’il ne souffrirait pas, mais tout de même, on voulait le condamner à mort. La vision de son Rabbouni lapidé par des mains haineuses hantait son esprit et exhalait les vapeurs noires et sulfureuses de l’angoisse ! Elle aurait aimé que tout s’arrête, peut-être mourir sur place ou alors, mieux, s’enfuir avec lui. À quoi bon aller jouer avec la mort à Jérusalem ? Elle aurait préféré vivre éternellement dans l’instant présent, oublier l’avenir, tirer un trait sur le passé, se réveiller dans un rêve qu’elle aurait inventé de toutes pièces et qu’elle aurait imaginé doux, et merveilleux, et magique, et parfait, et joyeux. Mais toute sa vie semblait tout à coup virer au cauchemar ! Elle se trouvait là, rongée par l’inquiétude, livrée à cette cruelle destinée… qu’elle n’avait du reste jamais vraiment demandé… même si, lui, il affirmait qu’elle était venue sur Terre pour Ça. Qu’elle avait été préparée à Ça. Était-ce vraiment Ça qu’elle avait « choisi » ? D’ailleurs, comment peut-on choisir une telle abomination ? Et l’avait-elle vraiment choisie ? Il y avait peut-être eu fausse donne ? Pourquoi elle ? Pourquoi lui ?
Suffit ! Elle devait se reprendre. Maîtriser sa respiration. Calmer l’angoisse sourde qui la paralysait. Jésus avait sûrement besoin de sa présence. Elle pouvait le soutenir avec son souffle. Son corps. Son cœur. Sa chaleur. C’était le moment où jamais, le moment où elle devait être présente à ses côtés, l’aider à se détendre et à s’ouvrir au flux vital. Si elle ne le faisait pas, qui le ferait à sa place ? Il le lui avait assez répété : « Marie, je te l’ai souvent dit, ta présence à mes côtés est un baume sur mon cœur. » Alors, Marie ! Secoue-toi ! Réveille-toi ! Bouge-toi ! Une larme roula sur sa joue rosie par l’émotion. Un doigt puis une main reprirent vie. D’abord lentement. Puis avec détermination. Elle prit une profonde inspiration et cligna plusieurs fois des yeux, puis elle se tourna lentement vers son bien-aimé. Il était allongé sur le dos, les yeux braqués sur le plafond, la bouche légèrement entrouverte. Appuyée sur un coude, elle effleura du bout des doigts sa joue, ses lèvres, sa nuque. Elle hurlait en silence : « Je suis là. Je t’aime ! Accepte mon amour ! » Alors il tourna la tête vers elle, leurs regards se rencontrèrent, désespérés, brûlants d’ivresse humaine. Elle se pencha sur lui, ses cheveux ruisselèrent sur son visage, sa bouche rencontra ses lèvres humides, ses mains trouvèrent leur chemin sur ce corps tant aimé qu’elle connaissait millimètre par millimètre. Oui, elle l’avait choisi. Elle avait choisi sa destinée. Elle en était fière et heureuse. Rien ni personne, jamais, ne l’empêcherait de rester à ses côtés jusqu’au bout, de le soutenir, de partager sa souffrance jusque dans les entrailles de la mort, de lui offrir encore et encore tout son amour, même lorsqu’il ne serait plus là.
Notre société vient d’entrer dans une phase de profonde mutation. Le changement de paradigme auquel nous assistons voit éclore l’émergence du féminin, avec son potentiel transformateur axé sur le respect de la nature et de la vie, et la recherche de valeurs profondes.
Pour illustrer l’importance du Féminin… ce feu sacré, créateur, guérisseur et vivant en chaque être humain… Ava Torrent a choisi comme toile de fond les femmes disciples, les grandes oubliées des écrits fondamentaux qui sont une pierre angulaire de notre société.
Truffé de perles de sagesses, inspirant et remarquablement bien écrit, le style de ce roman est clair, limpide, efficace et net. La plume est d’autant plus intéressante que l’ensemble ne s’alourdit jamais, malgré les innombrables détails historiques, religieux et sociologiques ancrés dans un travail de recherche solide.
Avec grâce et efficacité, Ishshah bouscule bien des dogmes et invite le lecteur à porter un regard inédit sur les derniers jours du Galiléen et sur le rôle essentiel que les femmes ont joué à ses côtés.
Ishshah est un roman fascinant, éblouissant, qui apporte une bouffée d’air pur et d’espoir. Il ne laisse pas indemne, lectrices et lecteurs en ressortent inspiré.e.s et grandi.e.s.