OSHO
A propos de la spiritualité
On pense en général que la spiritualité est une réalisation difficile, mais ce n’est ni une réalisation ni une tâche difficile. La spiritualité est déjà en vous. Il n’y a rien à ajouter ou a retrancher à votre être. Vous êtes aussi parfaits que possible. Vous n’allez pas devenir parfait un jour prochain; vous n’êtes pas obligé de vous livrer à un travail difficile pour devenir vous-même. Ce n’est pas un voyage d’un point à un autre; vous n’allez nulle part. Vous êtes déjà là.
La vraie question
Dans mon approche, la vraie question est toujours le questionneur.
Le rôle du maître
Le maître est une piscine dans laquelle vous pouvez apprendre à nager. Une fois que vous avez appris, tous les océans vous sont ouverts.
Quand quelqu’un s’abandonne à un maître, en réalité il s’abandonne à lui-même. Mais il ne sait pas qui il est, il ne peut donc pas s’abandonner directement à lui-même : il le fait via le maître.
Le maître n’est qu’un passage pour venir à vous-même. C’est comme un miroir : vous regardez dans le miroir et vous voyez votre visage. Vous regardez dans le maître et vous ne trouverez que vous-même et personne d’autre.
En ce qui me concerne, vous êtes arrivé
En ce qui me concerne, vous êtes arrivé, mais en ce qui vous concerne, cela doit encore devenir une réalité. Pour moi c’est arrivé – je peux voir à travers, jusqu’au fond – mais cela peut prendre un certain pour réaliser la vérité : vous êtes arrivé, ici est votre foyer, la quête est achevée, ce n’est plus la peine de chercher, désormais vous pouvez vous détendre, vous pouvez célébrer, dès cet instant la vie ne va plus être un travail, mais un jeu, vous n’avez plus besoin de penser en termes de buts, tout ce qui est donné est plus que nécessaire, vous pouvez laisser tomber les tensions et les inquiétudes. Et vous avez vécu assez longtemps avec elles – il est temps et vous êtes mûr. Mais cela vous prendra encore un peu de temps pour reconnaître la vérité.
Les paroles d’un maître
Ces paroles sont là pour vous provoquer, pour vous inviter à un voyage de silence sans mots. Je suis comme Carlyle, dont on dit qu’il a écrit 50 volumes sur la valeur du silence. Le silence est si vaste ; même cinquante volumes ne lui rendront pas justice.
Même avec cinq milles volumes, rien n’aura été dit. Le silence est si vaste.
Pouvez-vous peindre le ciel ? Oui, vous pouvez le peindre, mais ce n’en sera qu’une très, très petite partie. Vous pouvez continuer de peindre indéfiniment, mais vous ne pourrez pas terminer le ciel, car pour le terminer, il vous faudrait une toile aussi vaste que le ciel lui-même – ce n’est pas possible. Où la mettriez-vous ? Vous auriez besoin d’un autre ciel, et il n’y en a pas. C’est pareil avec la vérité : aucun mot ne peut la contenir. Mais les mots sont la seule communication qui reste entre les hommes. Le maître doit donc utiliser des mots, mais il doit constamment vous rappeler que les mots sont insignifiants.
Je n’ai pas d’autorité
Je n’ai pas d’autorité. Vous n’avez pas besoin de faire confiance à mon autorité. Je ne suis qu’une personne, une présence ; je ne suis pas une autorité. Je ne vous prouve rien, je ne soutiens rien, je ne défends aucune théorie ni philosophie, je ne cherche pas à vous convaincre de quoi que ce soit.
Je n’ai pas d’autorité car je n’appartiens à aucun tradition. Seules les traditions peuvent avoir une autorité…
Je suis non traditionnel. Je ne me réclame d’aucune tradition. Je suis simplement là par moi-même. Je n’ai pas d’autorité. Je ne peux dire que ce que je dis est juste parce que les Vedas disent la même chose. Je ne peux pas faire de citations.
Non, je ne m’appuie sur personne d’autre : ce que je dis, je le dis. Je le sais. Je n’ai aucune autre autorité que moi-même. Je suis une présence, une personne. vous n’avez pas besoin de faire confiance à mon autorité. Je ne suis pas un expert… Je suis un rebelle ; comment puis-je avoir une quelconque autorité ? Ma propre expérience est tout ce que j’ai. Vous pouvez regarder en moi, vous pouvez regarder dans mes yeux, vous pouvez me sentir, vous pouvez me boire, et c’est cela qui décidera.
En aucune façon, je ne suis autoritaire. Je suis là : je suis une déclaration, une révélation. Vous m’écoutez, vous m’imbibez, vous me buvez. Si cette saveur même décide quelque chose, c’est bien ; si elle ne décide rien, alors je ne suis pas pour vous, vous n’êtes pas pour moi…. C’est une affaire d’amour. Lorsque vous aimez quelqu’un vous ne demandez pas d’autorité. L’amour est fou, il est insensé.