Permettre à la nouvelle génération de vivre sa liberté
Osho
Ce livre prône la création d’un « mouvement de libération des enfants » pour rompre avec les vieux schémas et se donner l’opportunité de créer un mode relationnel entre humains entièrement nouveau. C’est un guide pour aider les adultes à prendre conscience de leurs conditionnements lorsqu’ils sont en contact avec les enfants. Et, avec cette nouvelle conscience, apprendre quand les couver et les protéger, et quand les laisser en paix pour que les enfants puissent s’épanouir à leur plein potentiel et développer leur pleine aptitude à la joie.
Vous demandez comment préserver l’état originel de l’enfant. Vous n’avez rien à faire directement ; tout ce qui est fait directement crée un dérangement. Vous devez apprendre l’art du « non-faire ».
Extraits
Les enfants sont totalement libres.
Les enfants sont totalement libres. Ils sont joyeux, espiègles, et naturellement créatifs. Mais avant qu’ils ne soient adultes, la plupart des enfants ont été « sacrifiés » aux « dieux » de la productivité, ont adapté leur comportement à la société, et il ne leur reste plus qu’une nostalgie de l’enfance.
J’aimerais que vous respectiez les enfants.
J’aimerais que vous respectiez les enfants. Ils ont besoin de tout le respect que vous pouvez leur donner, parce qu’ils sont d’une grande fraîcheur, si innocents, si proches du divin. Il est temps qu’on les estime et qu’on ne les force plus à respecter toutes sortes de gens corrompus, fourbes, malhonnêtes — de vrais crétins — juste parce qu’ils sont âgés. Je voudrais que l’on inverse les rôles : respectez les enfants parce qu’ils sont proches de la source alors que vous en êtes si éloigné. Ils sont authentiques, alors que vous n’êtes qu’un duplicata. Respecter les enfants, comprenez-vous ce que cela implique ? Grâce à votre estime et votre amour, ils éviteront de s’engager dans une mauvaise direction et trouveront leur voie. Ce sera grâce à votre amour et votre respect et non par peur.
Mon grand-père… je ne pouvais jamais mentir à mon grand-père parce qu’il me respectait vraiment beaucoup. Quand toute la famille se dressait contre moi, je pouvais toujours compter sur le vieil homme. Toutes les preuves qui m’accablaient ne l’intéressaient pas. Il leur disait, « Je me moque de ce qu’il a fait, s’il l’a fait c’est que ce doit être juste. Je le connais, il ne peut pas se tromper. »
Comme il était de mon côté, toute la famille s’en remettait à lui. Je lui racontais tout et il me disait, « Ne t’inquiète pas. Fais tout ce qui te semble juste, qui d’autre que toi peut décider ? Dans ta situation, à ta place, tu es le seul à pouvoir décider. Fais tout ce qui te semble juste et n’oublie jamais que je suis là pour t’encourager, parce que ce n’est pas seulement que je t’aime, je te respecte aussi. »
Son respect envers moi fut le plus grand des trésors que je n’aie jamais reçus.
Aimez vos enfants, réjouissez-vous de leur liberté.
Il faut beaucoup de courage pour qu’un père et une mère arrivent à dire à leurs enfants, « Vous devez être indépendants de nous. Ne nous obéissez pas ; fiez-vous à votre propre intelligence. Il vaut mieux vous égarer plutôt que de continuer d’être asservis et rester toujours dans les clous. Il vaut mieux commettre des erreurs par vous-même et apprendre d’elles plutôt que d’obéir et ne pas faire d’erreurs. Parce qu’alors vous n’apprendrez jamais rien, sauf à suivre, ce qui est un poison, un pur poison ».
Si vous les aimez, c’est très facile. Ne me demandez pas « comment », car cela signifie que vous voulez une méthode, des règles, une technique, et l’amour n’est pas une technique.
Aimez vos enfants, réjouissez-vous de leur liberté. Laissez-les commettre des erreurs, aidez-les à voir où ils se sont trompés. Dites-leur, « Il n’y a rien de mal à se tromper, plus tu fais d’erreurs, plus tu apprendras. Mais prends garde à ne pas répéter la même erreur encore et encore, car cela te rendra bête. » Vous devrez vous adapter à vos enfants à chaque instant, en leur laissant autant de liberté que possible dans les petites choses.
J’ai douze ans ; puis-je commencer à méditer ?
C’est l’âge auquel on devrait commencer à méditer, juste quand on s’approche de ses quatorze ans. Tu as douze ans ; ces deux années auront énormément d’importance pour toi. Tous les sept ans, l’état d’esprit change. L’année des quatorze ans est une année de grande transformation et si l’on est préparé, les possibilités sont immenses. Mais si on ne l’est pas, alors on continue de passer à côté du changement. C’est toujours lors de ces périodes charnières que les belles choses arrivent.
Commence donc à méditer. Et par méditation, j’entends que chaque fois que tu es assis en silence, balance-toi de droite à gauche comme tu le fais juste maintenant. Imagine-toi être un arbre et balance-toi. En te balançant et te sentant comme un arbre, tu disparais en tant qu’être humain, dans cette absence se trouve la méditation. Il existe mille et une façons de disparaître. Je t’offre la plus simple, une que tu peux faire très facilement. Danse et disparais dans la danse ; tournoie et disparais dans le tournoiement. Fais du jogging, cours, et disparais dans le jogging : laisse le jogging se faire et oublie que tu existes. Cet oubli de soi est méditation, et c’est tout à fait possible à ton âge.
Plus tard, tu trouveras plusieurs portes qui peuvent mener à la méditation. Mais pour un enfant, l’oubli de soi est une méditation. Perds-toi dans tout ce que tu fais et tu verras que la méditation vient à toi.