Elisabeth Bertout
Récit autobiographique d’une quête intérieure et des rencontres qui l’ont jalonnée pendant un demi-siècle, suscitant une réflexion sur les grands courants de la psychologie et de la spiritualité contemporaines, et envisageant l’émergence d’une nouvelle culture fondée sur la transformation de la conscience. Devika Elisabeth Berthout s’est formée avec quelques-uns des pionniers des grands courants de la pensée contemporaine, tels Roberto Assagioli, Paul Diel, Carl Rogers et Osho

ISBN 2-940095-00-0
316 pages

Epuisé chez Almasta

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Extraits

Les personnes, cinq phares majeurs: Assagioli, Diel, Jessé, Rogers et Osho

Il n’est probablement pas un seul être auquel j’ai été liée d’une manière tant soit peu significative envers lequel je n’éprouve pas un sentiment de gratitude pour ce qu’il m’a appris, sur la vie et sur moi-même, et plus généralement pour tout ce qu’il m’a donné, consciemment ou non. Pourquoi donc parler des uns plutôt que des autres ?
Les cinq jalons majeurs de ma quête dont je choisis de parler ici sont, d’une part, ceux dont l’oeuvre écrite est connue et accessible au plus grand nombre (à part celle de Jessé, encore inédite), et d’autre part, ceux dont le témoignage transmis à travers un lien personnel m’a marquée de la façon la plus continue et la plus profonde.

Ma tendance naturelle est d’être en général plus sensible aux ressemblances entre les êtres qu’à leurs différences.

Il s’agit de Assagioli, Diel, Jessé, Rogers et Rajneesh, maintenant appelé Osho. Je voudrais essayer de préciser l’apport de chacun, ce qu’ils me semblent avoir en commun, ce qui les caractérise à mes yeux de façon unique, et comment j’essaye de les intégrer dans ma vie quotidienne. Je ne prétends pas transmettre fidèlement leur enseignement, ni dire qui ils sont, mais seulement exprimer la manière très subjective dont je les perçois, et exposer comment ce qu’ils ont partagé avec moi féconde mon expérience personnelle, laissant aux lecteurs le soin de voir s’ils pourraient aussi en retirer quelque chose. Je voudrais faire à cette occasion une distinction qui me tient à coeur, entre une activité de « propagande » et une expérience de « partage ». On m’a souvent reproché mon côté « missionnaire », c’est-à-dire mon besoin d’entraîner autrui dans les découvertes qui me passionnent. Ayant reconnu la pertinence de cette critique, j’ai vivement désiré me libérer de cet aspect quelque peu obsessionnel de mon enthousiasme, dont j’ai cherché à comprendre « les tenants et les aboutissants » comme disait Diel, c’est-à-dire les motivations inconscientes et les conséquences fâcheuses, pour moi comme pour autrui. De ce travail de purification subsiste un désir reconnu de partage, allégé de son poids de tension, et permettant à chacun d’accueillir ou de refuser ce qui convient à ses besoins du moment. Ceci étant clairement admis, je me sens plus libre d’exprimer mes sentiments et mes convictions tout en acceptant qu’ils ne soient pas forcément partagés, ni même compris, même si je ne suis pas toujours totalement affranchie de ce besoin encore un peu infantile de soutien…
Ma tendance naturelle est d’être en général plus sensible aux ressemblances entre les êtres qu’à leurs différences (ce qui m’a aussi souvent été reproché à juste titre) probablement par besoin d’unité dans la multiplicité de mes attractions. C’est pourquoi je voudrais d’abord essayer de dégager les points communs que j’ai trouvés entre mes divers « guides », avant d’envisager ce qui les différencie ou les oppose.