Se faire confiance et faire confiance à l’autre

Osho

Sixième volume d’une nouvelle série où Osho développe divers thèmes d’intérêt quotidien.

Si vous avez vécu une vie simple, naturelle, il n’y aura aucune peur de l’intimité,
juste la joie extraordinaire de deux flammes se rapprochant si bien qu’elles deviennent une.

Osho

ISBN 978-2-940095-24-7
196 pages

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Extraits

Tout le monde craint l’intimité – qu’on en soit conscient ou non est une autre chose. Etre intime signifie s’exposer devant un étranger – et nous sommes tous des étrangers ; personne ne connaît personne. Nous sommes même des étrangers pour nous-mêmes, parce que nous ne savons pas qui nous sommes.

L’intimité vous rapproche d’un étranger. Vous devez laisser tomber toutes vos défenses ; alors seulement l’intimité est possible. Mais si vous laissez tomber toutes vos défenses, tous vos masques, qui sait ce que l’étranger fera de vous ? Voilà la peur. Nous cachons tous mille et une choses, non seulement aux autres, mais à nous-mêmes, parce que nous avons été éduqués par une humanité malade, avec toutes sortes de répressions, d’inhibitions, de tabous. Et la peur, c’est qu’avec quelqu’un d’étranger – vous pouvez avoir vécu avec la personne trente ans, quarante ans, cela n’a pas d’importance – l’étrangeté ne disparaît jamais – vous avez l’impression d’être plus en sécurité en conservant une petite défense, une petite distance, car on pourrait peut-être profiter de vos faiblesses, de vos fragilités, de votre vulnérabilité.

Tout le monde a peur de l’intimité.

L’intimité est un besoin essentiel.

Le problème se complique, car tout le monde désire l’intimité. On désire l’intimité, sinon on est seul dans cet univers – sans ami, sans amant, sans personne à qui faire confiance, sans personne à qui pouvoir ouvrir toutes ses blessures. Et à moins d’être ouvertes, les blessures ne peuvent pas guérir. Plus vous les cachez, plus elles deviennent dangereuses. Elles peuvent devenir cancéreuses.

D’une part, l’intimité est un besoin essentiel, tout le monde en a donc envie. Vous voulez être intime avec l’autre afin que cet autre lâche ses défenses, qu’il devienne vulnérable, qu’il ouvre toutes ses blessures, qu’il lâche tous ses masques, sa fausse personnalité, qu’il se montre tel qu’il est. Et d’autre part, tout le monde a peur de l’intimité – vous voulez être intime avec l’autre, mais vous ne laissez pas tomber vos défenses. C’est l’un des conflits entre amis, entre amants : personne ne veut laisser tomber ses défenses, personne ne veut se montrer dans toute sa nudité, sincère, ouvert – pourtant les deux ont besoin d’intimité.

A moins d’abandonner toutes vos répressions, toutes vos inhibitions – qui sont les cadeaux de vos religions, de vos cultures, de vos sociétés, vos parents, votre éducation – vous ne serez jamais capable d’être intime avec qui que ce soit. Et vous devrez prendre l’initiative.

Tout le monde désire l’intimité.

Mais si vous n’avez ni répressions ni inhibitions, vous n’aurez aucune blessure non plus. Si vous avez vécu une vie simple, naturelle, il n’y aura aucune peur de l’intimité, juste la joie extraordinaire de deux flammes se rapprochant si bien qu’elles deviennent quasiment une. Et la rencontre est incroyablement gratifiante, profondément satisfaisante. Mais avant de pouvoir vous essayer à l’intimité, vous devez nettoyer complètement votre maison.

Seul un homme de méditation peut permettre à l’intimité de se produire. Il n’a rien à cacher. Tout ce qu’il craignait qu’on sache, il l’a lâché lui-même. Il n’a qu’un silence et un coeur aimant.