Osho
Quatrième volume d’une nouvelle série où Osho développe divers thèmes d’intérêt quotidien.

La joie est spirituelle, elle ne dépend pas des circonstances,
c’est un état de paix, de silence – un état méditatif.
Vous n’êtes ni heureux ni malheureux,
totalement paisible, dans un équilibre absolu.
Silencieux, mais si vivant que votre silence est un chant.

Osho

ISBN 978-2-940095-19-3
208 pages

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Extraits

Tout le monde veut être heureux, connaître la béatitude, la paix, le silence. Tout le monde veut connaître la joie, célébrer – mais ça semble impossible. Il doit donc y avoir une cause très profonde, si profonde que l’analyse freudienne n’a pas pu l’atteindre, que la logique n’a pas pu la pénétrer.

Plus vous voulez être heureux, plus vous êtes misérable.

Il faut comprendre une chose fondamentale : l’homme désire le bonheur, c’est pourquoi il est misérable. Plus vous voulez être heureux, plus vous êtes misérable. Cela semble tout à fait absurde, mais c’est la cause racine. Et une fois que vous comprenez le fonctionnement du mental humain, vous le réalisez.

L’homme veut être heureux, c’est pourquoi il crée la misère. Si vous voulez quitter la misère, il vous faudra quitter votre désir de bonheur – à ce moment-là, plus personne ne pourra vous rendre misérable. C’est là que Freud est passé à côté. Il n’a pas pu comprendre que le désir même de bonheur pouvait être la cause de la misère. Comment cela se passe-t-il ? Pour commencer, pourquoi désirez-vous le bonheur ? Et qu’est-ce que ce désir de bonheur provoque en vous ?

Au moment où vous désirez le bonheur, vous vous éloignez du présent. Vous vous éloignez de ce qui est existentiel, vous êtes déjà passé dans le futur – qui est nulle part, qui n’est pas encore arrivé. Vous êtes parti dans un rêve. Mais les rêves ne peuvent jamais satisfaire. Votre désir de bonheur est un rêve, le rêve n’est pas réel. A travers l’irréel, personne n’a jamais pu atteindre le réel. Vous avez pris un mauvais train.

Le désir de bonheur montre simplement que vous n’êtes pas heureux en cet instant. Ce désir montre simplement que vous êtes quelqu’un de malheureux. Et un être malheureux projette qu’un jour, dans le futur, d’une façon ou d’une autre, il sera heureux. Votre projection vient de votre misère ; elle contient les graines mêmes de la misère.

La première chose, c’est donc de ne pas rêver, de ne pas projeter, c’est d’être dans le ici et maintenant. Quoi que cela soit, soyez simplement ici et maintenant – et une immense révélation vous attend.

La révélation, c’est que personne ne peut être malheureux dans le ici et maintenant.

En cet instant vous pouvez être heureux, immensément heureux.

Avez-vous déjà été malheureux ici et maintenant ? Juste en cet instant – y a-t-il une possibilité d’être malheureux maintenant ? Vous pouvez penser à hier et devenir malheureux. Mais juste en cet instant – en ce moment réel qui pulse et qui bat – pouvez-vous être malheureux ? Sans aucun passé, sans aucun futur ?

Juste en cet instant, dans le maintenant, la misère est impossible.

Si vous avez simplement appris cela, vous pouvez devenir un bouddha. Personne ne se mettra sur votre chemin. Vous pouvez oublier tous les Freud ; le bonheur est non seulement possible, il est déjà là. Il est juste devant vous et vous le ratez parce que vous n’arrêtez pas de regarder de côté.

Le bonheur est là où vous êtes – où que vous soyez, le bonheur est là. Il vous entoure, c’est un phénomène naturel. Il est juste comme l’air, comme le ciel. Le bonheur ne doit pas être recherché, il est la substance même de l’univers. La joie est la substance même de l’univers. Mais il vous faut regarder droit devant vous, vous devez regarder dans l’immédiat. Si vous regardez sur les côtés, vous le raterez.

Si vous le ratez, c’est votre responsabilité. Vous le ratez parce que votre approche est fausse.

Continuez à mourir au passé et ne pensez jamais au futur, puis essayez d’être misérable – vous échouerez ! Vous ne pouvez pas être misérable ; votre échec est absolument certain, on peut le prédire. Vous n’y parviendrez pas – quel que soit votre talent pour être misérable, aussi entraîné que vous soyez, vous ne pouvez pas créer la misère en cet instant même.

Désirer le bonheur vous aide à regarder ailleurs, vous le ratez donc continuellement. Le bonheur ne peut pas être créé – le bonheur doit simplement être vu. Il est déjà présent. En cet instant, vous pouvez être heureux, immensément heureux.